Les autorités ont observé une hausse des violences intrafamiliales. En Guyane et à Mayotte lors de leurs bilans annuels publiés en 2022.
La population de Mayotte, île de l’océan Indien estimée entre 350.000 et 400.000 habitants, a été témoin d’une hausse des violences intra-familiales. Selon les statistiques de la police (+20,37%, de 108 à 130 faits) et de la gendarmerie (+44%, de 152 à 219 faits). Les données fournies par la préfecture indiquent une augmentation de 12,55% de la criminalité générale.
Une augmentation de 51% a été enregistrée en Guyane, département français d’Amérique du Sud, avec 47 homicides en 2022 par rapport aux 31 de 2021. Ces chiffres représentent 5% des faits constatés à l’échelle nationale selon les données fournies par la préfecture.
Parmi les homicides de 2022, 26 se sont produits en milieu familial, ce qui a entraîné la mort de deux femmes et de deux bébés. Les autres homicides se sont produits en milieu urbain et dans la forêt, et sont souvent liés à l’orpaillage illégal.
En moyenne. Cinq à six personnes sont gardées à vue chaque jour.
En Guyane, la hausse des violences intra-familiales s’élève à 8,4%, soit plus de 16,9% que la moyenne nationale. Les violences sexuelles et les coups et blessures sont également en augmentation. Le préfet Thierry Queffelec a souligné lors d’une conférence de presse vendredi qu’il était nécessaire d’agir contre les violences intra-familiales. Il a également fait remarquer que les homicides avaient considérablement augmenté, même si on parvenait à les contrôler dans la rue.
Yves Le Clair, procureur de la République. A déclaré lors de la conférence que les violences intrafamiliales entraînent « cinq à six gardes à vue par jour ».
Thierry Queffelec propose d’utiliser des contrats de sécurité intégrée et des cités éducatives pour contribuer à la construction des personnalités et prévenir ces violences. En plus de recourir à la force publique. Il est aussi nécessaire de s’appuyer sur le travail associatif et culturel.
Des progrès. Ont été réalisés pour réduire les actes de violence. En Guyane, les vols à main armée et les cambriolages ont diminué de 14% et de 6,2%. Tandis qu’à Mayotte. Les violences crapuleuses en zone police ont connu une diminution de 8,10%, passant de 432 à 397 faits.