Le Département de La Réunion et la Chambre d’Agriculture s’unissent pour promouvoir le secteur agroalimentaire à La Réunion et poursuivre l’objectif ultime de souveraineté alimentaire. Mais pour que cela soit une réussite, les consommateurs doivent également jouer un rôle clé.
Sur les stands des marchés forains et dans les supermarchés, les consommateurs peuvent trouver des produits réunionnais comme des fruits, des légumes et de la viande. Cependant, les tarifs plus élevés des produits locaux limitent les achats. Le secteur agroalimentaire est confronté à de multiples défis. Des coûts de production élevés, la compétition des importations et un marché limité.
Les difficultés de la fabrication péi
Les agriculteurs font face à une augmentation constante des coûts des matières premières. Telles que les engrais, les produits phytosanitaires et les outils nécessaires pour cultiver des fruits et des légumes ou élever du bétail dans leur région. Néanmoins, les producteurs agricoles ne sont pas en mesure de répercuter cette hausse des coûts à cause de la forte concurrence des produits importés.
L’importation constitue une menace pour la production locale, car les produits alimentaires sont moins chers à l’étranger, où les règles sociales et les normes sont moins strictes qu’à La Réunion, en l’occurrence l’union européenne. Les lois interdisent donc aux agriculteurs péi de fixer des prix identiques à ceux des produits importés.
Un autre enjeu est la taille limitée du marché réunionnais. Pour réduire les prix à La Réunion, il est nécessaire de vendre davantage de fruits et légumes afin de réduire les coûts. Et voilà, la solution est là.
L’achat local peut contribuer à réduire les prix.
La Réunion et la Chambre d’Agriculture ont adopté la même devise; l’un des éléments essentiels au développement du secteur agroalimentaire est que les consommateurs s’engagent à acheter des produits locaux.
Les prix dépendent des forces du marché. Plus la demande est forte. Plus on peut augmenter les quantités.. Selon Bruno Robert, vice-président de la Chambre d’Agriculture, plus les Réunionnais consomment des produits locaux, plus leurs prix baisseront. C’est le principe du volume qui entre en jeu.
Le vice-président du Département est d’accord et exhorte les consommateurs réunionnais à agir. Il est important de noter que les produits réunionnais sont de qualité supérieure et que l’achat local, même s’il est plus coûteux à court terme, peut faire des économies à long terme.
« Comparez un tête d’ail de Chine et une tête d’ail de La Réunion : le goût n’est pas le même », explique Serge Hoareau en précisant : « Il faut utiliser moins d’ail de La Réunion car il est plus savoureux et plus fort que l’ail de Chine, qui n’a pas de goût et de saveur. »
Le vice-président du Département a fait remarquer que lorsqu’on achète 1 kilo d’ail de La Réunion, c’est comme si on achetait 4 kilos d’ail d’ailleurs, ce qui fait qu’on réalise une économie.
Serge Hoareau, vice-président du Département de La Réunion, souligne que « nous devons faire confiance à nos agriculteurs et soutenir la production locale en achetant et en mangeant des produits locaux ».