Wuambushu à Mayotte : Il y a eu une manifestation de soutien à cette opération sécuritaire.

Ce samedi, des milliers de personnes se sont donné rendez-vous à Mamoudzou pour une manifestation en soutien à Wuambushu. Ils ont clamé leur volonté de mettre un terme à la criminalité et à l’immigration illégale.

Samedi matin, plus de 1000 personnes se sont réunies à Mamoudzou pour une manifestation pour soutenir l’opération Wuambushu des autorités de Mayotte et réclamer la fin de la délinquance et de l’immigration illégale. Ambdilwahedou Soumaila, le maire de la capitale de l’archipel, a souligné que la participation des citoyens est essentielle pour protéger la sécurité et la liberté. Il a également mentionné que Mamoudzou, avec son plus grand bidonville (Kawéni), n’est pas fier de son record, car un bidonville est synonyme de mauvaise santé, d’environnement pollué et d’ignominie pour la nation.

Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a lancé Wuambushu, un mot mahorais qui signifie « reprise ». Il s’agit d’une initiative visant à évacuer les migrants en situation irrégulière des bidonvilles insalubres de Mayotte. En effet, cette île française compte 350 000 habitants, dont la moitié n’a pas la nationalité française et dont la plupart sont originaires des Comores voisines.

 Plan Marshall pour Mayotte 

Samedi, des citoyens et des collectifs mahorais se sont réunis à Mayotte pour tenter de mettre fin à la délinquance qui sévit dans l’archipel et pour améliorer la situation sociale et économique des bidonvilles. C’était le deuxième rassemblement de la semaine.

Le Wuambushu est souvent mis à mal pour ses méthodes « brutales », sa posture « hostile envers les pauvres » et son manque de respect des droits des migrants, mais il continue de bénéficier du soutien des représentants et des habitants de l’île. Les gens se sont réunis à l’occasion des manifestations avec des T-shirts arborant des inscriptions comme « Plan Marshall pour Mayotte », « Soutien aux forces de l’ordre » et « Azali, occupe-toi de ta population ». Moulaika Antoy, une étudiante de 18 ans en BTS tourisme, a partagé son point de vue : « Je veux pouvoir partir en métropole et être en sécurité. On nous a volé notre jeunesse, alors qu’on sera le futur de Mayotte, qui a tellement à offrir. »

Dans la foule, Chafion Abdou, un membre du Collectif des citoyens de Mayotte (dont Estelle Youssouffa, surnommée « Liot », fait partie) a donc clairement apporté son soutien à la dénonciation des migrants illégaux. « On doit arrêter de se dire que « c’est mon frère donc je ne le dénonce pas » a-t-il déclaré. « Il y a un problème de responsabilité à Mayotte, et tous nos citoyens doivent cesser de fournir des preuves de domicile à ces gens et aider nos maires à effectuer leurs recensements. »

Ça se bouscule pas mal autour de l’opération Wuambushu ! La justice a mis fin à la destruction d’un bidonville et les expulsions sont suspendues pour le moment grâce à l’arrêt des traversées SGTM entre Mayotte et Anjouan — bien que les ports des Comores soient à nouveau ouverts.

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