Yannick C. fait face à des allégations de viol « brutal » sur le capot de sa voiture par une de ses conquêtes. Bien qu’étant en détention préventive depuis avril 2022, il a tenté de convaincre les juges de l’instruction de le laisser sortir de prison ce mardi.
Yannick C. a été mis en examen en avril 2022 pour viol sur conjoint et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention de St-Pierre. Ce mardi, il est apparu devant les juges de la chambre de l’instruction pour demander un contrôle judiciaire.
Quelques jours avant que le dossier n’aboutisse dans le cabinet d’un juge d’instruction du Sud, Yannick C., né en 1992, aurait eu une relation sexuelle avec une de ses partenaires sur le capot de sa voiture. Cependant, selon le président de l’audience, il aurait agi en utilisant la force. « Vous l’avez sortie de force de votre véhicule, vous l’avez déshabillée et lui avez imposé un viol brutal », a-t-il résumé.
Malgré les accusations, Yannick C. affirme que sa partenaire était consentante. Les experts ont cependant relevé que sa vision de la femme était dégradante et qu’il n’avait aucune empathie pour sa victime présumée, ne ressentant aucune culpabilité. Les experts ont décrit Yannick C. comme un homme ayant un fort besoin sexuel et un comportement « pervers » envers les femmes. Le président Kuentz a également ajouté que « la brutalité de la relation sexuelle reprochée serait incompatible avec un consentement ».
Pendant l’audition
Le trentenaire a déclaré lors de son audition: « Je suis un animal, je suis comme ça ». Mais pour l’instant, la confrontation entre l’auteur présumé et la victime n’a pas encore eu lieu car l’état psychologique de cette dernière ne le permet pas.
Malgré les arguments avancés par l’avocat de la défense, qui assure qu’il n’y a aucun risque de pression car la victime est en métropole, et ceux de l’avocate générale, qui craint une pression sur la victime, la cour a décidé de maintenir Yannick C. en détention. Le suspect aurait proposé 10 000 euros à la victime via sa famille pour retirer sa plainte, mais les anciennes compagnes de Yannick C. ont témoigné que ce comportement était normal pour lui, car il est friand de relations sexuelles en extérieur, notamment dans son véhicule portes ouvertes ou sur un capot. Concernant la relation sexuelle au parloir, Me Farid Issé a rappelé qu’il n’y avait pas d’unité familiale dans les prisons réunionnaises.
Cependant, Yannick C. pourrait retrouver son emploi de chef d’équipe dans une société de transport. La cour a fait son choix et a décidé de maintenir le suspect en détention. Gardons espoir qu’une solution sera trouvée bientôt.
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