Un citoyen des Avirons a dû répondre de ses actes devant le tribunal pour des faits survenus le 29 mai. Quand les gendarmes lui ont demandé de s’arrêter, il a paniqué et a pris le large, alors que l’un des militaires était accroché à la poignée de sa porte. Il a admis qu’il avait eu peur car il avait de la weed sur lui.
Lundi dernier, à peu près à 17h30, les forces de l’ordre se sont postées à l’intersection des Avirons pour un contrôle de circulation. Paul* s’est alors arrêté et un gendarme s’est positionné à côté de sa voiture. L’agent a donné un coup sur la portière et Paul a pris peur et a démarré brusquement, heurtant le gendarme qui a été déclaré en arrêt maladie pour 7 jours.
Une heure plus tard, les forces de l’ordre sont arrivées chez Paul, qui était pompier volontaire. Dans le hall de l’immeuble, elles ont trouvé sa compagne avec un sac qui sentait très fort le zamal, et qui s’en débarrassait. Paul, de son côté, était chez lui en train de boire du whisky, attendant calmement son arrestation. Au tribunal, Paul a expliqué qu’il avait été pris de panique lors du contrôle car il transportait de la drogue. Et pour en rajouter une couche, il avait déjà été condamné pour conduite sous stupéfiants en 2019. Il a dit qu’il n’avait pas remarqué que le gendarme s’approchait du véhicule par le côté. Il a reconnu ses torts et s’est excusé tout au long de l’audience.
Selon la procureure, Paul est bel et bien coupable de délit de fuite. Elle souligne le fait qu’il avait en sa possession pas moins de 450g de cannabis, raison pour laquelle elle réclame une peine d’un an, avec six mois avec sursis.
En somme, c’est un investissement à long terme.
Maître Alexandre Volz, l’avocat de Paul, n’a pas l’intention de contester la fuite, mais il compte réfuter les accusations de trafic de stupéfiants en raison de la quantité trouvée. Il fait remarquer que le Zamal trouvé était relativement récent, et que, une fois séché, son poids serait considérablement réduit – de 80 à 90%.
L’avocat a souligné qu’aucun examen n’a été effectué sur la plante pour confirmer s’il s’agissait de cannabis ou de chanvre. « Cette quantité représente une épargne sur plusieurs mois. Les gendarmes ont-ils découvert des balances, des matériels d’éclairage pour la culture. Ou ont-ils examiné les appels téléphoniques pour démontrer un trafic ? Quelle est la justification pour arrêter l’enquête ? », a-t-il demandé.
Paul a fini par être condamné à 6 mois de prison avec sursis, suite à l’abandon de deux chefs d’accusation. La raison? Refuser d’obtempérer et usage de stupéfiants. Et en plus, il s’est vu suspendre son permis de conduire pour une durée de 4 mois.
*Prénom d’emprunt
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