Découvrez la confession choquante de l'assassin de Vanina

Le troisième jour de l’audience de Ridaï-Mdallah Mari pour meurtre a débuté par une enquête de personnalité. Et s’est poursuivie avec la plaidoirie de Me Fabrice Saubert, avocat des parties civiles. Finalement, le procès se déroule sur les quatre jours prévus. Le verdict devrait tomber ce vendredi, dans la journée.

L’accusé avait un passé judiciaire riche, comprenant 13 mentions. Malgré son âge mineur, il était jugé pour des agressions sexuelles en groupe. Quand l’avocate générale lui a demandé des détails sur l’agression. Il a dit « on a juste effleuré les seins et les fesses ». L’accusé avait un passé judiciaire riche, comprenant 13 mentions. Malgré son âge mineur, il était jugé pour des agressions sexuelles en groupe.

Quand l’avocate générale lui a demandé des détails sur l’agression. Il a dit « on a juste effleuré les seins et les fesses ». La juge le remet vite dans le droit chemin et lui rappelle que c’est bien une agression sexuelle. Plus tard, il passera devant le tribunal pour des accusations de viol sur une personne mineure de moins de 15 ans. Condamné pour ces faits et incarcéré alors qu’il était mineur, cette mention s’ajoute à la liste de ses récidives criminelles. Cerise sur le gâteau, l’accusé était même fiché « S » au moment des faits.

Dès sa plus tendre enfance, il était instable et impulsif, même violent. Quand il était à l’école, il ne pouvait pas supporter que son professeur le gronde. Il trouvait ça pas juste, alors il rentre chez lui, prend un sabre et revient pour attaquer l’enseignant. Il lui donne un coup de sabre avec le plat de la lame, tout ça quand il avait à peu près 12 ans.

L’accusé s’affirme comme un caïd à Mayotte et son comportement le confirme. Sur les treize mentions dans son casier judiciaire, onze sont liées à des actes de violence ou à des violences aggravées. Quand la cour l’interroge sur son palmarès, sa réponse est simple : « J’ai payé ma dette ».

Une leçon de respect et de dignité: le procès qui changera tout

Avant la pause de midi, la présidente a arrêté les débats à cause d’un problème dans l’audience. Des membres de la famille de Vanina ont crié et insulté l’accusé. Dignes et respectueux, c’était dur de les entendre se vanter de leurs crimes contre Vanina, et ce pour la deuxième fois en moins d’un an. (Voir le premier procès en février 2022) Du coup, on comprend bien pourquoi ils ont fini par péter les plombs !

Me Fabrice Saubert commence sa plaidoirie sur une note poignante, citant la phrase « Aucun regret, juste de la nostalgie » en référence à Amin Dada, ce dictateur cruel. Ces mots, que l’accusé a lui-même proférés dès sa garde à vue, sont repris par la robe noire. Il souligne un passage d’un livre sur les dictateurs, notamment Amin Dada, « Rencontre avec le diable », pour appuyer son argument. La robe noire dit alors : « Cette phrase est essentielle, car elle concentre toute l’affaire en une seule ». Me Saubert lit ensuite la retranscription de l’appel à la gendarmerie, et c’est là qu’elle désignait sa culpabilité « Il leur a dit qu’il avait tué sa copine parce qu’elle voulait le quitter – un vrai crime passionnel et pas un geste de démence ».

Quand le destin frappe à l’improviste : le tragique destin de Vanina

La robe noire soutient qu’on a l’impression que l’horreur des faits a poussé à l’abolition, mais que les spécialistes ont conclu que sa capacité de discernement était altérée. En fait, la violence était en lui. S’il était atteint d’une maladie mentale, les experts l’auraient remarqué.

La partie civile a ensuite fait un hommage poignant à Vanina et à sa famille, soulignant ce fait : « pendant trois jours. Tout le monde en a parlé, lui-même se plaignant de n’avoir pas vécu sa vie. Mais Vanina, elle, a perdu la sienne. » Vanina avait une vie à vivre, mais il n’en a eu que 19 ans. Sa famille souffre et on n’en parle pas. Me Saubert a montré une photo d’elle aux jurés et a dit : « La principale absente, celle qui ne reviendra jamais, c’est Vanina ».

La présidente a ajouté à la suite des questions pour les jurés de décider s’ils devaient prendre en compte l’atténuation de la peine. Bref, même si l’altération est validée, les jurés peuvent toujours condamner l’accusé à la réclusion criminelle à perpétuité. Rappelons qu’il a été condamné à 30 ans de prison en première instance, puisque la altération a été reconnue. L’accusé saura ce vendredi ce qui l’attend.

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