Marie continuait de servir de l’alcool et des trucs essentiels, même après la fermeture du magasin en 2011. Elle le faisait cette fois-ci à la fenêtre de chez elle.
Ce lieu était plus qu’un endroit où acheter des produits de base et de l’alcool. C’était un lieu de commerce et de sociabilité, car il offre des facilités de paiement. Malheureusement, tout cela a été mis fin par le décès de la propriétaire, et le magasin qui vendait du rhum, du Bourbognac, du pastis, du tabac, des conserves et des aliments pour animaux a fermé ses portes officiellement.
Marie, qui avait quitté ses études de secrétariat pour aider sa mère dans sa boutique, n’a pas voulu fermer pendant la succession. Bien que les portes étaient fermées, les habitués passaient par la fenêtre pour se procurer de la « coupe de sec », des bières et autres. Malheureusement, une riveraine dénonce l’activité illégale en juillet 2020. Et le commerce de Marie a dû fermer.
financer les études son fils
Durant la perquisition des gendarmes, ils ont découverts 7 livres de comptes de crédits et des tickets de caisse de supermarchés. Ces preuves ont attesté que Marie s’approvisionnait à chaque promotion et qu’elle ne déclarait pas ses bénéfices à l’Urssaf et au registre du commerce. D’après les estimations, le préjudice s’est élevé à 182.000 euros sur 5 ans – des bénéfices qui sont tombés directement dans la poche de la tenancière.
Marie se défend devant la justice: « Je n’ai pas fait fortune! J’ai quand même payé des impôts. Ce que j’ai gagné m’a aidé à financer les études de mon fils et aussi à acheter de la nourriture. Et maintenant, je n’ai plus aucun revenu. »
La présidente du tribunal a adressé un avertissement aux personnes qui se livrent à la concurrence déloyale: « Si tout le monde se met à faire ça, ce sera trop facile ! »Elle a bien mis en garde contre cette pratique.
Me Guillaume Darrioumerle dénonce les affreuses conditions de vie de sa cliente, avec des scellés et des rats qui se nourrissent des denrées non vendues. Ainsi, Marie se voit condamné à 3 mois de prison avec sursis, 3.000€ d’amende dont la moitié avec sursis, plus 500€ de contraventions pour travail dissimulé et ouverture d’un débit de boissons sans déclaration préalable et licence IV.
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