Trafic de drogue - Des incarcérations injustifiées à Maurice

Défimédia a voulu savoir ce mercredi 31 mai combien de Mauriciens sont en détention provisoire pour des accusations de trafic de drogue ? Des personnes ayant subi des erreurs judiciaires se sont exprimées, certaines ayant été emprisonnées pour de « crimes » aussi farfelus que des sacs de thé, de la poudre pour bébés, des plantes médicinales ou des graines de chia. Certaines ayant été incarcérées pendant quelques jours et d’autres pendant plus d’un an.

Combien de mauriciens ont été privés de liberté pendant des semaines voire un an, alors qu’ils n’étaient pas impliqués dans un trafic de drogue ? En 2018, Uteem, un marchand de 42 ans, s’est fait arrêter alors qu’il était au volant de sa voiture. Les policiers ont trouvé 12 sachets de thé et pensaient que c’était de la drogue. Malgré ses dénégations, Uteem a passé 45 jours en prison et a dû payer une caution de 25 000 roupies pour être libéré. Mais 11 mois plus tard, le Forensic Science Laboratory a confirmé que les sachets ne contenaient pas de drogues mais du thé.

Quel scandale !

Des gens ont été arrêtés pour des choses complètement folles. Un pâtissier avec de la farine, un consommateur de produits bio avec des graines de chia. Un jeune sportif avec des produits médicinaux ou des protéines homologuées. Certains ont même été incarcérés pendant plus d’un an et trois mois pour des infractions qui n’étaient pas réellement illégales.

Du coup, les forces de l’ordre sont bien occupées avec la montée en puissance des trafics de drogue à Maurice. Des consommateurs et des dealers sont arrêtés tous les jours et le labo est débordé avec les demandes d’analyses urgentes. Bref, la prolifération des trafics à l’origine des bavures est un gros problème de sécurité.

Selon Défimédia, Me Mooneapilay connaît les difficultés auxquelles les policiers sont confrontés. Mais les encourage à se servir des outils technologiques dont ils disposent pour éviter les erreurs. « Les méthodes scientifiques sont souvent considérées comme un fardeau et les témoignages sont réputés être le meilleur moyen de preuve. Pourtant, avec les technologies d’aujourd’hui, il est aisé d’enregistrer un suspect au moment d’un trafic de drogue et les policiers ont le matériel nécessaire. Néanmoins, les procès-verbaux sont encore rédigés à la main dans le bureau du sergent. Malgré cela, il y a des moyens : les ordinateurs portables, les caméras et les salles d’entretien. »

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