Un homme condamné pour agression sexuelle et récidive pour violences

L’homme de 52 ans s’est retrouvé en présence du juge pour s’expliquer sur des violences et menaces de mort à l’encontre de sa partenaire entre décembre 2022 et le 26 février 2021 à Saint-Benoit.

Le 28 février, un homme nommé Jean-Louis A. a été mis en détention provisoire après avoir demandé un délai pour se préparer à sa comparution immédiate. Et aujourd’hui, le 29 mars, il est de retour au tribunal pour répondre à trois accusations distinctes.

Le 10 décembre, il était totalement pompette et a balancé au moins deux coups de sabre à quelqu’un après une bousculade. La victime a eu la chance de s’en tirer avec juste quelques blessures, et l’individu n’a été appelé à la barre que 6 mois plus tard. Puis le 15 février, alors qu’il était encore complètement saoul, il a menacé de mort sa copine avec qui il était depuis 30 ans. Mais encore une fois, il n’a été convoqué devant le tribunal qu’en novembre.

Le 26 février, il a encore frappé sa compagne plusieurs fois, alors qu’il était tellement saoul que la preuve était impossible à obtenir. Les autorités ont donc décidé de le faire comparaître en comparution immédiate. À la barre, il a admis une partie de ses agissements, mais a minimisé sa conduite. Il a avoué être tombé à terre, être parti puis revenu avec un sabre et avoir donné deux coups à l’agresseur. Toutefois, il a nié avoir fait des menaces ce jour-là.

 » J’ai juste donné un petit coup d’avant-bras à l’armoire, ça arrive parfois !

Dans son explication des coups, l’homme a dit à la cour : « J’ouvrais l’armoire et elle est passée derrière moi. Je l’ai bousculée avec mon avant-bras. Ça peut arriver, pas vrai ? ». Il a accompagné ces mots de grands gestes pour bien faire passer le message. La présidente a rétorqué : « On sait que vous dites toujours la vérité et que tout le monde ment ». Elle a dû élever la voix pour mettre un terme à ses longs discours. Mais le vrai problème du tribunal, c’était le casier judiciaire du prévenu : 20 mentions, dont une condamnation à 8 ans de prison pour viol sur sa fille mineure de moins de 15 ans. Il est sorti de prison en 2021.

Sorti de prison, l’homme n’est plus le même. On dirait qu’il bloque mentalement et malade. Il a besoin de l’aide d’un psychologue. La compagne décrit devant le tribunal: « On était dans la chambre et il m’a balancé deux coups de poing dans la figure ». La victime, avec une lèvre et une arcade abîmée, dit: « Mi gagne plus ». Le prévenu réplique: « Trop de mensonges, c’est pour ça que je ne vais pas bien ».

Tout le monde le craint, ça me fait vraiment flipper !

La procureure a soutenu : « On a recensé 3 scènes violentes, des témoins et même des certificats médicaux le confirment. Malgré ses 20 mentions, il récidive. Que peut-on faire pour l’arrêter, à part le mettre en prison ? Il y a des violences et une consommation excessive d’alcool, mais surtout, aucune prise de conscience. Tout le monde a peur de lui, c’est pourquoi je suis très inquiète. » Le parquet a requis une peine de 4 ans de prison, dont 1 an avec sursis, et le maintien en détention.

Le procureur a mis en avant le passé délictueux de l’accusé et ses condamnations mais, selon la défense, ce n’est pas la bonne solution. Il faut une peine adaptée, quelque chose qui lui permettrait de surmonter son alcoolisme. L’avocat a ajouté : « Il n’y a pas de problème quand il ne boit pas ». Avant le verdict, le prévenu a clairement exprimé sa position : « Je bois un peu, mais je ne suis pas malade, attention ! » La défense a été catégorique : « Il n’y a pas à discuter sur la matérialité des faits ».

Le tribunal a décidé de condamner le prévenu à 5 ans de prison, dont 1 avec sursis, et a maintenu sa détention. Il a également prononcé des interdictions de contact et d’aller au domicile de la victime, et des obligations de soins et de travail. La victime a été indemnisée de 1000€, ce qui a provoqué une grande irritation chez le prévenu : « Je ne travaillerai pas pour elle, c’est absolument hors de question ! », a-t-il crié en refusant de signer les obligations liées au sursis, qui s’étend sur 3 ans après sa sortie de prison.

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